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Maintenant que tu m'as quitté...


Maintenant que tu m'as quitté, je dois réinventer une autre manière de t'aimer.


Je me souviens des moments
Où nous n’avions besoin
Ni de mots ne de regards
Pour exprimer à l’autre
Nos plus profonds désirs.

Et maintenant que tu as quitté
L’ombre pour retrouver la Vie,
Je ne pourrai plus te rencontrer
Dans le silence des mots ?

Maintenant que tu as découvert
Une autre liberté,
Celle d’être plus,
Sans les limites d’un corps,
Comment ne pourrai-je te rejoindre
Au-delà des limites des mots
Pour nous réinventer
Une autre forme d’aimer ?

Père André-Marie
Au-delà de la vie (tome I)


ESPACE DEUIL RECONFORT http://espace-deuil.blogspot.com

Le temps aura passé, mais je ne t'aurai pas oublié.


Quand seront recouvertes de mousse les ardoises du toit 
qu'ensemble nous avons construit,
Je ne t'aurai pas oublié.

Quand aura vieilli le rosier qu'ensemble nous avons planté, 
les roses pâliront,
mais je ne t'aurai pas oublié.

Quand j'arriverai un jour à ne plus montrer mes yeux 
couleur de larmes,
je ne t'aurai pas oublié.

Quand la vie reprendra, que je re-sourirai 
ou en ferai semblant,
je ne t'aurai pas oublié.

Quand je te reverrai enfin, 
au-delà du mystère,
tu ne m'auras pas oublié.

Père André Marie.

Rejoins-le..



Ne le pense plus mortel.
Il t’a dépassée.
Il est de l’autre côté.
Il a pris de l’avance.
Il est dans le mystère
Du non-lieu de l’être.

Ne le cherche plus
Là où il n’est pas,
Mais où tes émotions passées
Viennent te mentir.
Une présence intransformée.


Rejoins-le dans son « Je suis »
Là où le temps ne passe pas,
Là où le feu du buisson
S’enflamme sans se consumer.

Ne le rêve pas
Sous une forme humaine,
Mais au-delà de temps,
Des formes et des illusions.


Père André-Marie

Il a quitté le jeu, il a quitté la scène....de la vie.



Il a quitté le jeu
En te laissant la place.

Il a quitté la scène,
D’autres joueront le spectacle.

Il a quitté le rôle
Avant les applaudissements
Habituels du final.

Mais la vie continue,
Le théâtre n’est pas fermé.

Celui de la Vie
N’affiche jamais « complet »
Tu n’y es pas de trop
Même si tu recherches
Au travers les acteurs
Un visage que tu ne verras plus…

Même si tu es à l’écart
Des paroles de tendresse
Que tu n’entendras plus.

Reste fidèle au visage entrevu,
Aux paroles entendues.


Père André-Marie

Maintenant que tu n'es plus..(Père André Marie)


Savais-je voir, de ton vivant,
Les milliers de gouttes d’amour
Qui émanaient de ton être ?
Je désirais les boire,
Sans avoir eu le temps
De les voir, de les savoir.

Maintenant que tu n’es plus,
Avec moi, « main tenant »,
Je sais que ces millions
De gouttelettes sont toujours là.
Elles n’étaient pas toi,
Elles étaient la réfraction
De l’Amour-Soleil en toi.

Saurais-je, de mon vivant,
Voir en moi le mystère,
Et pardonner à la Vie
De ne plus prendre ton image
Mais d’être Vie en moi ?

Le matin, quand le soleil
N’a pas encore bu la rosée,
Il la fait briller de millions
De grains de soleil.

Père André-Marie



Ne t'étonne pas de tes émotions (Père André Marie)



Ne t’étonne pas,
Si tu as perdu un être cher,
D’être comme un pèlerin
Qui ne trouve plus
La direction de la Mecque,
D’être comme un bouquet de fleurs
Qui a perdu l’eau du vase,
D’être comme l’assoiffé du désert
Qui n’a même plus son mirage.

Cette soif d’amour en toi
Ne pourra être apaisée que par toi.
La vie te bousculera,
Le temps t’y aidera.

Découvre la certitude
Que toutes les fleurs se fanent
Et que tous les mirages
Sont de fausses occasions d’espérer.
Ta fusion avec l’autre
Etait peut-être ce mirage.

Regarde la vie au fond des yeux, en vérité.
Puisqu’à jamais le bruit des pas
Dans l’escalier est divisé par deux.



Père André-Marie


Rien ne t'empêche d'aimer encore...


Quand tu auras découvert
Que celui pour qui
Tu ne peux plus pleurer
Ne t’empêche pas 
De pleurer encore…

Que celui à qui tu ne peux plus
Parler
Ne t’empêche pas
De parler encore…

Quand tu auras découvert
Que celui que tu ne peux plus
Concrètement aimer
Ne t’empêche pas
De l'aimer encore…

Tu découvriras 
Que si la révolte
Te permet de rester debout,
Ta souffrance
N’est pas une prison
Et que tes larmes
 peuvent être AMOUR ET SURVIE !


Père André-Marie


Remplace "plus jamais"par "autrement"...



Remplace l’idée douloureuse
D’un « plus jamais »
Par celle d’un « autrement ».

Tu désamorceras alors
Le mensonge de la mort.

Bientôt tu commenceras
A oser espérer
Qu’un jour ton désespoir
S’éveillera en des espoirs.

C’est à toi de faire le chemin
Car si tu es encore sur la route,
Lui « est » à l’arrivée
Et il t’attend.



Père André-Marie

Tu es l'hôte de la vie, elle n'est pas qu'un passage.



Lorsque tu auras pris conscience
Que la vie n’est pas de passage,
Mais que tu y es son hôte
Pour l’éternité,
Les formes qu’elle s’honore
De prendre chez toi
Et chez celui que tu aimes
Auront moins d’importance.

Honore-la à ton tour
D’avoir bien voulu te choisir,
Le choisir et d’avoir un jour
Croisé vos routes,
De vous avoir permis
De chanter les mêmes refrains.

Si à un tournant,
Vos chemins se sont éloignés,
Au prochain virage,
Votre horizon sera à nouveau le même ;
Vous avez oublié un couplet,
Votre refrain, un jour,
Sera à nouveau identique
Sur une mélodie inchangée à jamais.



Père André-Marie


Si un être cher pouvait revenir.....



Si un être cher pouvait revenir,
Certainement il donnerait le conseil
De prendre CONSCIENCE DE LA VIE.

Nous donnons tant d’importance
Aux expressions que prend en nous la vie
Et les événements qui l’accompagnent,
Et nous accordons si peu d’importance
A la conscience de VIVRE…

Avons-nous eu la sensation de vivre,
lorsque nous étions  dans le sein maternel ?


Tu n’as plus la sensation matérielle
De l’existence de l’être cher.

Mais s’il existait déjà quelque part
Avant votre rencontre,
Pourquoi ne continuerait-il pas à exister encore, ailleurs ?

Sa libération de la prison du corps,
Après son endormissement,
Etait nécessaire à son véritable éveil.

Le jour où tu parviendras à te détacher
Du désir de pouvoir le voir et le toucher
Pour te réjouir de son existence,
La souffrance en toi migrera
Dans cette partie interne de ton être
Où elle pourra devenir
Compassion de la vie.

Père André Marie

Il est très difficile de dépasser sa souffrance et son regret de ne plus pouvoir voir et toucher l'être cher. 
Il faut aussi beaucoup de temps pour seulement se contenter du fait que notre cher défunt existe quelque part, mais cette sensation vient en son temps, et c'est une consolation de savoir que notre cher disparu a toujours une existence ailleurs, qu'il a cessé de souffrir,  qu'il veille sur nous et qu'un jour on le retrouvera.
Josette Sauthier.




Que savez-vous des larmes d'amour ?



Vous qui discourez sur les larmes
Et pourtant n’en avez jamais eu, des larmes d’amour,
Qu’en savez-vous ?

Elles sont comme des mots doux,
Non nommés…
Des mots saignants, cicatrisés…
Des mots charnellement humanisés…

Des mots silence.

Laissez-les moi mes larmes.

Elles disent ce que vous ne savez pas,
Que je ne sais pas moi-même exprimer,
Mais je sais qu’elles ne sont pas
Dissertations gratuites.

Et si elles mentent ou le font croire,
Il est des mensonges d’amour
Tellement agréables de grisements…

Laissez-les moi mes joues humides.
Je les préfère à celles, ridées,
Des larmes qu’elles n’ont jamais eues,
Fripées de n’avoir jamais reçu
La rosée de l’amour…

Et que si un jour elles se tarissaient,
Peut-être alors pleurerais-je
De ne plus pleurer d’amour.


Père André-Marie

Tu as quitté ton corps souffrant.


Tu as quitté la prison
D’un corps qui vieillit,
Qui souffre et qui pâlit.

Te voilà libéré.

Et j’en souffrirais ?

Libéré du temps,
Ton corps a accompli
Son chemin sur la terre,
Mais je voudrais encore
Revoir ton visage,
Recevoir l’écho de ta voix.

Si, oubliant les détails
De ma vie au présent,
Je parvenais à descendre
Au plus profond de moi
Y rencontrer la Vie,
Là je te trouverais
A tout jamais vivant,
Inoublié et vrai.

Délaissant pour toujours
Les photos où j’étais près de toi,
Là, je poserais en toi.


Père André-Marie

Il y a des lieux...


Il y a des lieux qui n’existent pas
Tant que les larmes
N’y ont pas nettoyé l’espace
D’une qualité d’être.

Il y a des temps qui n’existent pas
Tant que la souffrance
N’y a pas mesuré
L’espace d’une autre dimension.

Tu m’as fait entrer
Dans un autre lieu de moi,
Dans un autre temps.

Il me faudra prendre
Le temps de regarder
Le temps passer,
Prendre le temps
D’aimer le temps qui passe,
De me refabriquer
L’histoire du temps
Que je dois vivre sans toi
Pour y mettre, au moins,
Quelque chose que j’y aime.


Père André-Marie

La mort est un éveil à une autre réalité...


La mort n’est pas un mensonge.
Elle est plutôt l’éveil
A une autre réalité,
A un autre façon d’être.

Celui qui s’en va a changé.
Il est dans un autre monde
Où il reste lui-même.
Il te faut, toi,
Changer pour l’atteindre,
Pour le rejoindre.

Il te faudra apprendre
A aimer plus qu’à posséder,
A te souvenir plus qu’à jouir,
A être plus qu’à paraître.

L’amour que tu as eu
Est toujours présent, actif,
Même si celui à qui tu le vouais
Est présent à toi
D’une façon différente.

Père André-Marie

Lorsque je l'ai perdu...


Lorsque j’ai perdu 
« L’autre » de ma vie, 
Le froid, le vide m’ont envahi,
L’absurde, le non-sens, le chaos,
Les pourquoi sans réponse,
Les réponses sans pourquoi…

Il était l’unique
Et l’unique était devenu tout.
Il était le centre de ma vie,
Devenu circonférence.

Je n’avais plus le centre 
Mais je n’étais plus le cercle.

Une fusion s’était produite,
Comme deux métaux
Formant le même alliage,
Je restais amputé 
D’une partie de moi.

Je n’étais plus moi-même.
Etait-ce lui qui avait volé
Mon être en dépendance, 
Ou moi qui avais fait 
De lui, ce qu’il n’était pas ?...


Père André-Marie

Tu n'es plus dans le même lieu que nous.



Pour toi, « ici »
N’est plus dans le même lieu
Que pour nous.

Pour toi, « maintenant »
N’est plus dans le même temps
Que pour nous.

Tu vis
Là où la vie est infinie.
Où le temps s’éternise.

Tu t’orphelines de nous
Et il nous faut,
Par d’autres relations,
Réinventer, pour te rejoindre,
Une vie intemporisée.
Guide-nous vers l’assurance
De notre propre existence
Où, par transparence,
La preuve se fera
Que l’épreuve prendra fin.


Père André-Marie


 rose noire de deuil

Je t'aime encore si fort...mon amour décédé


Je t’aime encore si fort
Que ta vie est en moi.

Ton horizon est différent
Mais mon amour est là, vivant.

Tes souvenirs me réchauffent de toi.
Ils sont comme l’ombre
Preuve de la lumière.

Si les larmes parfois
Viennent arroser mon cœur,
C’est que, jardin fleuri,
Il embaume encore
De ta présence silencieuse.

Si parfois ma souffrance
Veut prendre le dessus,
C’est preuve que je t’aime
Et que rien ne pourra
T’arracher de ma vie.

Père André-Marie



Et si la mort, c'était....



Et si la mort était

La nouvelle aventure de la chair

Qui, comme la rosée

Quittant son histoire

De goutte d’eau, 

Devient la transparence

Et la mouvance infinie des nuages ?


L’immatérialité du mystère 

Devient vérité, 

Les souvenirs communs 

Se métamorphosent 

En souvenir en commun.


Ta présence me semble palpable

Au bout de chacun des doigts 

De mon cœur.

Ma solitude décroît.


Je m’offre alors un présent,

Me faisant cadeau

De tous les mots d’amour

Que tu avais prononcés

Et qui sont à jamais 

Gravés au présent dans mon cœur.



Père André-Marie




image : Images blogs Dexter 

Il a pris la route...


Il a pris la route
Pour un autre voyage,
Pour d’autres paysages,
Mais tes chemins
Ne lui sont pas inconnus,
Tes sourires ne lui sont
Pas indifférents

Il a pris la route
Pour une autre tendresse,
Celle, éperdue et éternelle,
D’un Dieu, Père,
Tolérance et Amour.
C’est donc dans l’amour
Et la tolérance
Que tu peux, à chaque instant,
Croiser son chemin,
Connaître son paysage,
Retrouver son sourire,
Vivre son souvenir.



Père André-Marie

La souffrance et le suicide


Il était tellement souffrant,
Ecorché vif par la vie et les autres,
Que même le suicide lui semblait
Une solution ridicule et banale.
Vivre quand même était sa seule survie.

Il ne faut pas laisser la souffrance
Devenir anthropophage de notre énergie
Car elle n’est pas une maladie.

Elle est un anomalie qui,
Nous déconnectant d’avec nous-mêmes,
Nous fragilise comme un enfant.

La première des tolérances
C’est à soi-même qu’il la faut appliquer.
La souffrance nous ouvre alors
A une autre relation avec nous-mêmes.

Plus elle est déchirure profonde,
Plus elle est occasion de renaissance,
De mise au monde d’un homme nouveau.

Humblement conscient de sa fragilité,
Il laissera à la Vie, en lui
Le soin de gérer ses émotions,
De cicatriser ses blessures
Et d’amenuiser sa souffrance.

Père André-Marie


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