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La souffrance et le suicide


Il était tellement souffrant,
Ecorché vif par la vie et les autres,
Que même le suicide lui semblait
Une solution ridicule et banale.
Vivre quand même était sa seule survie.

Il ne faut pas laisser la souffrance
Devenir anthropophage de notre énergie
Car elle n’est pas une maladie.

Elle est un anomalie qui,
Nous déconnectant d’avec nous-mêmes,
Nous fragilise comme un enfant.

La première des tolérances
C’est à soi-même qu’il la faut appliquer.
La souffrance nous ouvre alors
A une autre relation avec nous-mêmes.

Plus elle est déchirure profonde,
Plus elle est occasion de renaissance,
De mise au monde d’un homme nouveau.

Humblement conscient de sa fragilité,
Il laissera à la Vie, en lui
Le soin de gérer ses émotions,
De cicatriser ses blessures
Et d’amenuiser sa souffrance.

Père André-Marie


Si vous aimez la philosophie et la manière de penser du Père André Marie, vous trouverez d'autres textes sur la vie et la mort dans la catégorie "Père André Marie"


3 commentaires:

  1. je tiens au monde par tous mes gestes aux hommes par toute ma reconnaissance ce qui compte c'est d'etre humain et simple il n'y a pas d'amour de vivre sans désespoir de vivre.....Albert Camus

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    Réponses
    1. Bonjour, Merci pour ce poème, c'est vrai que quand on perd quelqu'un qui se suicide la souffrance est intolérable, et l'on se demande si on va arriver à vivre normalement. On ne vit pas, on survit. Amitiés. Cléopatre du forum coeurdecrystal

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    2. Blog Deuil Puisque-tu-pars24 janvier 2012 à 22:05

      Merci Cléopatre, et toute ma sympathie et compassion pour ta souffrance. Il y a aussi souvent une part de culpabilité, mais il faut se pardonner car celui qui choisit de partir fait lui seul son propre choix.
      Si le coeur t'en dit, et pour te réconforter, tu peux lire les articles de la catégorie SUICIDE ici sur ce blog, menu à droite.
      Amitiés et courage pour la suite.
      Josette

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