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Poème pour une fausse-couche



Dans l'immense nuit
de ton envolée mon petit
Ton étoile brille
et te conduit vers une autre famille

Toi, petite feuille,
coupée du tronc
Ce vide qui m'endeuille
Enfant sans nom

Soudain je revis
au milieu de vous mes amis
Nouvelle lumière
dans ce tunnel à mille lieues sous terre

Toi, famille qui me porte
donnant le ton :
Espérance forte
L'Enfant Sans Nom

(Anne Chesnet - 2005)


image : images-pour-blogs.blogspot.com

Prière de pardon pour un avortement



Petit bébé, je te demande pardon de ne pas avoir pu t'accueillir...Ce n'était pas possible, c'était la seule solution pour moi.

Père du Ciel je te demande pardon d'avoir refusé ton cadeau de vie.

J'accepte maintenant l'enfant que tu m'as donné,
je l'accueille dans Ton amour et je déclare que je l'aime comme tu l'aimes ;
je le reçois de Toi comme un grand cadeau, dans mon sein,
pour qu'il grandisse dans mon coeur.

Je désire lui donner la vie pour qu'il soit heureux.
Cet enfant bien-aimé, je Te le redonne de tout mon coeur.
Je le remets à Ta mère, à sa mère, à ma mère, à notre mère à tous,
la Vierge Marie debout au pied de la Croix,
pour qu'elle le mette dans Ton côté ouvert,
dans Ton Coeur transpercé, ô Jésus.

Seigneur Jésus miséricordieux, guéris-moi
et libère totalement mon esprit de tout souvenir pénible
et de tout traumatisme.

Délivre mon enfant et moi-même de toute emprise de l'esprit de mort,
et guéris mon enfant de toutes ses blessures de rejet et de manque d'amour.
Comble-le de Ta paix et de Ta joie afin qu'il jubile de Toi, éternellement.
Garde-le Marie sur ton Coeur Immaculé de Mère,
jusqu'à ce qu'à nouveau, je puisse, moi aussi, le prendre dans mes bras
et lui donner un baiser.

Amen ! 


D'après Jean Plya - "Prière pour mon enfant avorté"

Dès novembre PUISQUE TU PARS Espace Deuil change d'URL :
www.puisquetupars.com devient :  http://puisque-tu-pars.blogspot.com




Comment les adolescents vivent le deuil ?



Comment se vit un deuil chez les jeunes, les adolescents ?

Quelques jours après la mort de François, 16 ans, ses amis se sont donnés rendez-vous à l’endroit où il avait perdu la vie dans un accident de voiture. Sur l’asphalte de la route, chacun y est allé d’un dernier témoignage écrit à la craie. À leur façon, ils venaient d’inventer un rituel d’adieu pour leur ami disparu.

Le deuil chez les adolescents se distingue de plusieurs façons de celui des adultes, notamment par la manifestation de leurs rituels d’adieu. « Et c’est tant mieux », soutient Nicole Morin, bénévole à la Fondation québécoise du cancer et détentrice d’un diplôme en études de la mort.

Psychologue dans un Cégep durant plusieurs années, elle collabore actuellement à monter des groupes d’entraide pour les adolescents.
« L’important, lors d’un deuil, ce n’est pas le rite lui-même, c’est sa signification pour l’adolescent.
Le rite représente le temps qu’on prend pour réaliser la perte, pour recevoir du support et saluer l’ami disparu.
Peu importe le moyen qu’ils utiliseront pour vivre ces émotions, il est important de le respecter »

Il en va de même pour tout le processus du deuil, souvent vécu différemment chez les adolescents.
Déjà propices à la révolte et à l’émotivité, les adolescents qui ont perdu un proche peuvent vivre cette expérience de façon plus impétueuse.

« La mort est déjà un sujet tellement tabou chez les adultes, imaginez chez les jeunes.
Il y a un déni de la mort à l’adolescence; on se sent invulnérable à cet âge.
Quand arrive la mort dans leur entourage, les jeunes peuvent ressentir de la difficulté à partager leurs émotions.
Ils ont moins conscience de l’importance d’aller chercher de l’aide ».

Et ce qui vient compliquer les choses, l’adolescence est en soi une étape difficile, souvent compliquée par des relations conflictuelles avec les parents.
« Quand survient la mort d’un parent dans ces circonstances, le jeune se sent coupable, ce qui vient compliquer le deuil.

Mais ce n’est pas exclusif aux jeunes. La majorité des gens a l’impression de se retrouver devant une tâche inachevée quand arrive la mort d’un proche.

Voilà pourquoi les groupes d’entraide proposent aux participants d’écrire des lettres aux personnes disparues.
C’est une façon de libérer des choses, de passer à une autre étape ».
L’adolescent a aussi besoin de soutien.
On accorde parfois moins d’attention à un adolescent qui vient de perdre un parent qu’au parent qui reste.
L’adolescent aura tendance à s’isoler plutôt que de partager sa douleur. D’où la fausse impression qu’il en souffre moins.

« Il y a un manque de connaissance de l’adolescence, soutient Nicole Morin. Combien de fois j’ai entendu “Il ne s’en souviendra plus la journée de ses noces”.
Il y a une négation de sa douleur ». Trop souvent, on dit à l’adolescent d’être fort pour soutenir le parent qui reste.
Sans savoir s’il survivra lui-même à cette dure épreuve, il se sent dans l’obligation de soutenir quelqu’un d’autre.

L’adolescent est déjà en travail de croissance physique et psychologique. On ajoute une autre pression en l’obligeant à guérir d’un deuil rapidement.

D’où l’importance pour les jeunes de se retrouver au sein d’un groupe d’amis. « Un jeune sera davantage porté à chercher du support auprès des amis qu’auprès des parents, surtout si la famille est touchée par le deuil.
Le phénomène de gang est important et les jeunes savent qu’ils y sont acceptés. Mais en même temps, ils ont peur d’être rejetés.
Le mérite inverse de ce phénomène, c’est que le gang contribue au déni du deuil. On souhaite passer à autre chose.

La façon dont les adultes réagissent à la perte d’un proche a un effet majeur sur la réaction des adolescents face à la mort.
Parfois, les adultes ne veulent pas en parler, présumant à tort épargner la douleur aux jeunes qui les entourent. La réalité est toutefois très simple : protégés ou non, les adolescents vivent le deuil.

Nicole Morin lance un message à l’entourage des jeunes endeuillés : « Occupons-nous de la douleur de nos adolescents. Parfois, un parent en détresse n’est pas disponible pour soutenir le jeune.

L’entourage (grands-parents, amis, professeurs, voisins) peut alors prendre le relais et jouer un rôle crucial. Les jeunes ne communiquent pas de la même façon; il faut parfois décoder.
Le plus simple est d’aborder les choses simplement en demandant : Est-ce que tu as de la peine ? Il faut le rassurer sur ses émotions, lui dire qu’il ne faut pas avoir honte d’exprimer son chagrin.
En lui manifestant qu’on l’aime, on peut aussi l’aider à parler, à dire sa douleur, à verbaliser le choc qu’il ressent ».

Article paru dans la Revue "Profil" - volume 11, no 2 - Automne 1999, au Québec, Canada

Faire son deuil après une fausse couche



Malheureusement, 15 à 20 % des grossesses n’aboutissent pas et une fausse couche, souvent spontanée, survient avant les 3 premiers mois.
Ce deuil est très difficile à faire, pour les deux parents, et si le père a vécu cette grossesse depuis l'extérieur, il en est tout autrement pour la maman, qui a porté ce petit embryon et qui s’est déjà découverte “mère.”

Le bébé fait partie d’elle, ils sont fusionnels. Elle l’a imaginé, rêvé. C’est un déchirement dans sa chair, un deuil très bouleversant à faire, qui se ne s’oublie jamais et qui s’atténue souvent après des années seulement.

Le deuil d’un enfant avant sa naissance est souvent tabou et mal compris par l’entourage. On entend souvent “tu auras d’autres enfants”. Oui, peut-être, mais ce sera toujours “l’enfant suivant”, car celui qui est parti compte pour un enfant à part entière dans le coeur de sa maman et de son papa.

Qu’est-ce qui rend si particulier le deuil d’une fausse couche ?

La maman s’est sentie enceinte, et avec le papa, ils ont vu une échographie, et entendu les battements de coeur. Ils se sont réjouis, sont devenus "parents".


Mais pour l’entourage,le bébé reste abstrait, ils ne voient pas toujours ce qu’ils ont perdu. Il n’y a pas si longtemps, après un curetage, le personnel medical faisait disparaitre le foetus.

Actuellement, dans certains pays, en cas de fausse couche ou d’interruption de grossesse plus avancée, avec accouchement provoqué (à 4,5 ou 6 mois ou plus) on laisse le tout petit bébé un moment aux parents, dans l’intimité après l'opération, afin qu’ils puissent plus facilement faire leur deuil ensuite. Ils peuvent l’embrasser, lui parler, lui donner peut-être un nom, et lui dire au revoir.

Comme il n’y a pas ni funérailles, ni ensevelissement, ni cérémonie, il y a moins de témoignages de soutien, de sympathie, que lors d’un deuil. L’enfant n’a aucune identité, sauf pour ses parents, mais pour l’extérieur, il n’existe pas.

Pour sa mère, le bébé a eu une existence concrète et sa perte lui laissera une cicatrice émotionnelle et physique.

Dans la joie et l’espoir d’une nouvelle vie, le couple est confronté à la mort, brutalement, sans pouvoir s’y préparer, surtout qu’il n’y a souvent aucune explication. La mère développe toujours de forts sentiments de culpabilité.
Elle décortique et analyse tous ses faits et gestes, tous ses derniers instants avant la fausse couche, pour trouver où et comment elle pourrait être responsable de l’échec de cette grossesse. Il est important qu’elle se pardonne, elle avait fait de son mieux, tout ce qui lui semblait juste, il n’y a pas à chercher de coupable, ni de « si seulement » et de “peut-être que si….”C'est la nature, c'est le destin, on ne peut pas toujours expliquer.
C’est un sentiment d’impuissance difficile à accepter, qui conduit parfois à la dépression.
Faire un petit rituel avec des bougies, des fleurs, une image, ou planter un arbre, peut aider les parents à faire leur deuil.
Il existe en certains endroits, un Jardin du Souvenir pour y déposer un hommage à ces chers petits anges partis trop tôt.
Pour ceux qui ont la foi, ce petit ange devient parfois une petite étoile lumineuse sur le chemin de la vie de ses parents, une aide précieuse en cas de difficultés, il vivra près d'eux et dans leur coeur pour toujours.

Si le coeur vous en dit, vous pouvez déposer un hommage à votre petit trop tôt disparu, ici sur ce blog au "JARDIN DU SOUVENIR"



Josette Sauthier

Comment se comporter avec des parents qui ont perdu un enfant ?



Des parents en deuil, au Québec, réunis en association, ont demandé que leurs proches et amis se comportent ainsi avec eux, après la mort de leur enfant.

Que cet article, tiré de la "Lettre aux Amis Compatissants", du Québec, puisse aider tous ceux qui ont des proches en deuil d'un enfant et leur permette d'avoir l'attitude la plus proche de leur coeur envers eux.

1 an, 2 ans, 5 ans, 10 ans, 20 ans même nous séparent du départ de notre enfant et nous, parents en deuil, avons besoin des autres.

Bien que nous ne soyons pas faciles à vivre, nous aimerions rencontrer de la compréhension dans notre entourage ; nous avons besoin de soutien.

Voici quelques-uns de nos souhaits :
Nous aimerions que vous n'ayez pas de réserve à prononcer le nom de notre enfant mort, à nous parler de lui. Il a vécu, il est important encore pour nous ; nous avons besoin d'entendre son nom et de parler de lui ; alors, ne détournez pas la conversation. Cela nous serait doux, cela nous ferait sentir sa mystérieuse présence.

Si nous sommes émus, que les larmes nous inondent le visage quand vous évoquez son souvenir, soyez sûr que ce n'est pas parce que vous nous avez blessés. C'est sa mort qui nous fait pleurer, il nous manque ! Merci à vous de nous avoir permis de pleurer, car, chaque fois, notre cœur guérit un peu plus.

Nous aimerions que vous n'essayiez pas d'oublier notre enfant, d'en effacer le souvenir chez vous en éliminant sa photo, ses dessins et autres cadeaux qu'il vous a faits. Pour nous ce serait le faire mourir une seconde fois.
Être parent en deuil n'est pas contagieux ; ne vous éloignez pas de nous.

Nous aimerions que vous sachiez que la perte d'un enfant est différente de toutes les autres pertes ; c'est la pire des tragédies. Ne la comparez pas à la perte d'un parent, d'un conjoint ou d'un animal.

Ne comptez pas que dans un an nous serons guéris ; nous ne serons jamais, ni ex-mère, ni ex-père de notre enfant décédé, ni guéri. Nous apprendrons à survivre à sa mort et à revivre malgré ou avec son absence.

Nous aurons des hauts et des bas. Ne croyez pas trop vite que notre deuil est fini ou au contraire que nous avons besoin de soins psychiatriques.

Ne nous proposez ni médicaments ni alcool ; ce ne sont que des béquilles temporaires. Le seul moyen de traverser un deuil, c'est de le vivre. Il faut accepter de souffrir avant de guérir.

Nous espérons que vous admettrez nos réactions physiques dans le deuil. Peut-être allons-nous prendre ou perdre un peu de poids, dormir comme une marmotte ou devenir insomniaques. Le deuil rend vulnérable, sujet aux maladies et aux accidents.

Sachez, aussi, que tout ce que nous faisons et que vous trouvez un peu fou est tout à fait normal pendant un deuil ; la dépression, la colère, la culpabilité, la frustration, le désespoir et la remise en question des croyances et des valeurs fondamentales sont des étapes du deuil d'un enfant. Essayez de nous accepter dans l'état où nous sommes momentanément sans vous froisser.

Il est normal que la mort d'un enfant remette en question nos valeurs et nos croyances. Laisse-nous remettre notre religion en question et retrouver une nouvelle harmonie avec celle-ci sans nous culpabiliser.

Nous aimerions que vous compreniez que le deuil transforme une personne. Nous ne serons plus celle ou celui que nous étions avant la mort de notre enfant et nous ne le serons plus jamais. Si vous attendez que nous revenions comme avant vous serez toujours frustré. Nous devenons des personnes nouvelles avec de nouvelles valeurs, de nouveaux rêves, de nouvelles aspirations et de nouvelles croyances.

Nous vous en prions, efforcez-vous de refaire connaissance avec nous ; peut-être nous apprécierez-vous de nouveau ?

Le jour anniversaire de la naissance notre enfant et celui de son décès sont très difficiles à vivre pour nous, de même que les autres fêtes et les vacances. Nous aimerions qu'en ces occasions vous puissiez nous dire que vous pensez aussi à notre enfant. Quand nous sommes tranquilles et réservés, sachez que souvent nous pensons à lui ; alors, ne vous efforcez pas de nous divertir...

Que cet article tiré de la lettre des Amis Compatissants du Québec puisse aider tous ceux qui ont des proches en deuil d'un enfant et leur permette d'avoir l'attitude la plus proche de leur coeur envers eux.

tirés de la lettre des Amis Compatissants du Québec


Avec toute ma compassion pour les parents qui ont perdu un enfant.
image : images-pour-blogs.blogspot.com

Après la mort de mon enfant, ne me dites pas....



Je vous en prie, ne me demandez pas si j'ai réussi à le surmonter,
Je ne le surmonterai jamais.

Je vous en prie, ne me dites pas qu'il est mieux là où il est maintenant,
Il n'est pas ici auprès de moi.

Je vous en prie, ne me dites pas qu'il ne souffre plus,
Je n'ai toujours pas accepté qu'il ait dû souffrir.

Je vous en prie, ne me dites pas que vous savez ce que je ressens,
À moins que vous aussi, vous ayez perdu un enfant.

Je vous en prie, ne me demandez pas de guérir,
Le deuil n'est pas une maladie dont on peut se débarrasser.

Je vous en prie, ne me dites pas
« Au moins vous l'avez eu pendant tel nombre d'années »,
Selon vous, à quel âge votre enfant devrait-il mourir ?

Je vous en prie, ne me dites pas que Dieu n'inflige pas plus que ce que l'homme peut supporter.
Je vous en prie, dites-moi simplement que vous êtes désolés.

Je vous en prie, dites-moi simplement que vous vous souvenez de mon enfant,
si vous vous rappelez de lui.

Je vous en prie, laissez-moi simplement parler de mon enfant.
Je vous en prie, mentionnez le nom de mon enfant.

Je vous en prie, laissez-moi simplement pleurer.


Rita Moran

Poème pour un enfant décédé



Un jour le Grand Jardinier me confia
Une plante d'une qualité très rare, et très belle ;
« Je reviendrai la chercher », dit-il en souriant ;
« Soigne-la bien, en la gardant pour moi. »

J'en ai pris soin, et la plante a grandi,
Elle a donné une fleur aux couleurs rayonnantes,
Belle et fraîche, comme l'aurore au printemps.
Mon âme était radieuse, mon bonheur sans égal.

De toutes mes fleurs, elle était la plus glorieuse,
Son parfum, son aspect étaient merveilleux ;
J'aurais voulu la garder, tant mon cœur s'y était attaché
Pourtant, je savais qu'Il reviendrait la chercher.

Et voici, Il est venu un jour me demander
La jolie plante qu'Il m'avait prêtée...
Je tremblais ! Mais c'est vrai qu'Il m'avait dit
Qu'un jour Il reviendrait pour me la réclamer.

« C'est parfait », dit-Il en respirant son parfum
Alors, en se penchant, Il a parlé doucement :
« Si elle reste dans ce sol, elle va perdre sa splendeur,
Je veux la transplanter dans mon jardin Là-haut. »

Avec tendresse, Il la prit et s'envola
Pour la planter Là-haut où les fleurs ne se fanent pas.
Et un jour futur, dans ce Jardin de Gloire,
Je la retrouverai épanouie, et elle sera mienne.


Dès novembre PUISQUE TU PARS Espace Deuil change d'URL :
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