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Faire son deuil après une fausse couche



Malheureusement, 15 à 20 % des grossesses n’aboutissent pas et une fausse couche, souvent spontanée, survient avant les 3 premiers mois.
Ce deuil est très difficile à faire, pour les deux parents, et si le père a vécu cette grossesse depuis l'extérieur, il en est tout autrement pour la maman, qui a porté ce petit embryon et qui s’est déjà découverte “mère.”

Le bébé fait partie d’elle, ils sont fusionnels. Elle l’a imaginé, rêvé. C’est un déchirement dans sa chair, un deuil très bouleversant à faire, qui se ne s’oublie jamais et qui s’atténue souvent après des années seulement.

Le deuil d’un enfant avant sa naissance est souvent tabou et mal compris par l’entourage. On entend souvent “tu auras d’autres enfants”. Oui, peut-être, mais ce sera toujours “l’enfant suivant”, car celui qui est parti compte pour un enfant à part entière dans le coeur de sa maman et de son papa.

Qu’est-ce qui rend si particulier le deuil d’une fausse couche ?

La maman s’est sentie enceinte, et avec le papa, ils ont vu une échographie, et entendu les battements de coeur. Ils se sont réjouis, sont devenus "parents".


Mais pour l’entourage,le bébé reste abstrait, ils ne voient pas toujours ce qu’ils ont perdu. Il n’y a pas si longtemps, après un curetage, le personnel medical faisait disparaitre le foetus.

Actuellement, dans certains pays, en cas de fausse couche ou d’interruption de grossesse plus avancée, avec accouchement provoqué (à 4,5 ou 6 mois ou plus) on laisse le tout petit bébé un moment aux parents, dans l’intimité après l'opération, afin qu’ils puissent plus facilement faire leur deuil ensuite. Ils peuvent l’embrasser, lui parler, lui donner peut-être un nom, et lui dire au revoir.

Comme il n’y a pas ni funérailles, ni ensevelissement, ni cérémonie, il y a moins de témoignages de soutien, de sympathie, que lors d’un deuil. L’enfant n’a aucune identité, sauf pour ses parents, mais pour l’extérieur, il n’existe pas.

Pour sa mère, le bébé a eu une existence concrète et sa perte lui laissera une cicatrice émotionnelle et physique.

Dans la joie et l’espoir d’une nouvelle vie, le couple est confronté à la mort, brutalement, sans pouvoir s’y préparer, surtout qu’il n’y a souvent aucune explication. La mère développe toujours de forts sentiments de culpabilité.
Elle décortique et analyse tous ses faits et gestes, tous ses derniers instants avant la fausse couche, pour trouver où et comment elle pourrait être responsable de l’échec de cette grossesse. Il est important qu’elle se pardonne, elle avait fait de son mieux, tout ce qui lui semblait juste, il n’y a pas à chercher de coupable, ni de « si seulement » et de “peut-être que si….”C'est la nature, c'est le destin, on ne peut pas toujours expliquer.
C’est un sentiment d’impuissance difficile à accepter, qui conduit parfois à la dépression.
Faire un petit rituel avec des bougies, des fleurs, une image, ou planter un arbre, peut aider les parents à faire leur deuil.
Il existe en certains endroits, un Jardin du Souvenir pour y déposer un hommage à ces chers petits anges partis trop tôt.
Pour ceux qui ont la foi, ce petit ange devient parfois une petite étoile lumineuse sur le chemin de la vie de ses parents, une aide précieuse en cas de difficultés, il vivra près d'eux et dans leur coeur pour toujours.

Si le coeur vous en dit, vous pouvez déposer un hommage à votre petit trop tôt disparu, ici sur ce blog au "JARDIN DU SOUVENIR"



Josette Sauthier

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