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Le deuil, c'est comme....Poème d'une jeune fille sur la mort


Le deuil est comme une maison où les chaises
auraient oublié comment nous porter,
les miroirs comment nous réfléchir,
les murs comment nous soutenir..

Le deuil est comme une maison qui disparaît
chaque fois qu'on frappe à la porte,
ou qu'on presse la sonnette.

Une maison qui se volatilise
dès le premier souffle de vent,
et s'enfuit en profondeur sous la terre
pendant que tout le monde dort.

Le deuil est comme une maison où nul ne peut
vous protéger,
où la plus jeune des deux soeurs
deviendra plus vieille que son aînée,
où les portes
ne vous laissent plus ni entrer
ni sortir.

Texte sur le deuil de Jandy Nelson, 
Le ciel est partout 



ESPACE DEUIL RECONFORT 
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Images de livres et roses pour le deuil


Livre de la vie, avec rose et bougies allumées


Livre de la vie, blanc avec colombe, fleurs bleues et bougie


Livre de la vie qui brûle



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Poème d'une maman qui a fait une fausse couche



Poème d'une maman qui a perdu sa petite fille in utéro.

Mon petit Ange d'Amour,

Tu as grandi en moi,
Mais je n'ai jamais pu te prendre dans mes bras.
Nos regards se sont croisés,
Je n'ai même pas pu entendre ton cri de nouveau né.

Mais le lien est là, réel et éternel.
Ce lien qui unit une mère à son enfant,
Dès le premier jour, et même avant.

Tu resteras toujours suspendu au-dessus de moi, mon ange,
Mon étoile, celle qui brille au creux de moi.
Peu de temps mais tant d'amour,
Pour toi ma princesse pour toujours.

Tu as grandi suffisamment pour atteindre mon coeur,
Et faire mon bonheur.

Maintenant, quoiqu'en en ai décidé la vie,
Nous serons toujours unies.

Ta maman qui ne t'oubliera jamais et qui continue de croire en toi et de vivre pour toi.


ESPACE DEUIL RECONFORT
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Pleurer soulage le deuil



Dans les tribus indiennes, on dit qu'il ne faut pas laisser le mal se blottir.

Il faut le faire jaillir du corps, gicler hors de la peau comme les pépins de baies sauvages.

Il ne faut pas lui donner de prise. Car le malheur est habile.

Il plonge dans les parties vitales de l'organisme,

S'insinue dans les recoins les plus inaccessibles,

Se love dans les viscères et jusque dans la bile.

Et il les anémie.


Ensuite, il leur ôte le goût de vivre.

Alors le cœur se ternit, les yeux s'engorgent.

Et comme le dos se courbe, le teint se flétrit.

Non, le chagrin, cela se chasse, comme les pépins de raisin.

Pour l'extirper, il ne sert à rien de se gratter la chair et le sang.


Il lui a dit - et elle le croit, car c'est un grand sorcier -, il lui a dit que l'eau salée est le meilleur des remèdes.

Les Indiens enduisaient leurs malheureux de cataplasmes marins.

C'est parce que, le mal, il fond dans l'eau salée.

C'est parce que l'eau de mer agit sur la peau comme par osmose.

Elle aspire les larmes à la surface.

Pendant des jours et des jours, il faut s'humecter sans cesse.

Alors le malheur se dissout dans les larmes, se délite à petites gouttes pour sourdre hors du corps par les yeux.


Pour guérir de la mort, il faut pleurer.


(Myriam Cohen-Welgryn)

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