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Poème d'une maman qui a fait une fausse couche



Poème d'une maman qui a perdu sa petite fille in utéro.

Mon petit Ange d'Amour,

Tu as grandi en moi,
Mais je n'ai jamais pu te prendre dans mes bras.
Nos regards se sont croisés,
Je n'ai même pas pu entendre ton cri de nouveau né.

Mais le lien est là, réel et éternel.
Ce lien qui unit une mère à son enfant,
Dès le premier jour, et même avant.

Tu resteras toujours suspendu au-dessus de moi, mon ange,
Mon étoile, celle qui brille au creux de moi.
Peu de temps mais tant d'amour,
Pour toi ma princesse pour toujours.

Tu as grandi suffisamment pour atteindre mon coeur,
Et faire mon bonheur.

Maintenant, quoiqu'en en ai décidé la vie,
Nous serons toujours unies.

Ta maman qui ne t'oubliera jamais et qui continue de croire en toi et de vivre pour toi.


ESPACE DEUIL RECONFORT
http://espace-deuil.blogspot.com  




Pleurer soulage le deuil



Dans les tribus indiennes, on dit qu'il ne faut pas laisser le mal se blottir.

Il faut le faire jaillir du corps, gicler hors de la peau comme les pépins de baies sauvages.

Il ne faut pas lui donner de prise. Car le malheur est habile.

Il plonge dans les parties vitales de l'organisme,

S'insinue dans les recoins les plus inaccessibles,

Se love dans les viscères et jusque dans la bile.

Et il les anémie.


Ensuite, il leur ôte le goût de vivre.

Alors le cœur se ternit, les yeux s'engorgent.

Et comme le dos se courbe, le teint se flétrit.

Non, le chagrin, cela se chasse, comme les pépins de raisin.

Pour l'extirper, il ne sert à rien de se gratter la chair et le sang.


Il lui a dit - et elle le croit, car c'est un grand sorcier -, il lui a dit que l'eau salée est le meilleur des remèdes.

Les Indiens enduisaient leurs malheureux de cataplasmes marins.

C'est parce que, le mal, il fond dans l'eau salée.

C'est parce que l'eau de mer agit sur la peau comme par osmose.

Elle aspire les larmes à la surface.

Pendant des jours et des jours, il faut s'humecter sans cesse.

Alors le malheur se dissout dans les larmes, se délite à petites gouttes pour sourdre hors du corps par les yeux.


Pour guérir de la mort, il faut pleurer.


(Myriam Cohen-Welgryn)

ESPACE DEUIL RECONFORT
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Comment gérer le deuil par étapes (première partie)



Comment gérer cette douloureuse épreuve ?

Par DEUIL, on parle de PERTE en général, que ce soit :

Perte d'un être aimé, décédé ou séparation, divorce, fin d'une relation,
Fausse couche,
Perte d'un animal, perte d'un emploi, perte d'argent,
Perte de la santé, perte de sa maison, incendie ou cambriolage,
Perte d'un enfant, parti au loin, ou tout contact rompu avec lui, en cas de conflit,
Perte de confiance en soi, perte de son idéal de vie, de ses illusions,
Perte de la jeunesse, de la fertilité,
Ménopause, mise à la retraite.

Première étape : LE DENI émotionnel :

On sait, intellectuellement, que la perte a eu lieu, mais on ne peut pas RESSENTIR complètement l'impact de la peine.
IL EST IMPORTANT DE RECONNAITRE LA PERTE :
c'est arrivé.
je suis assez fort
je vais survivre.

Deuxième étape : LA PROTESTATION, LA REVOLTE :

La colère, la révolte, non seulement contre l'entourage, mais contre le ciel, le destin, la vie, le corps médical ou tous ceux qui n'ont peut-être pas fait (à notre avis) tout ce qu'ils auraient pu pour sauver le défunt.
IL EST IMPORTANT D'ACCEPTER ET DE RESSENTIR LA DOULEUR :
ne pas la nier
ne pas la couvrir de médicaments, de tranquillisants
accepter de l'expérimenter.


à suivre....

Tiré du livre de Rosette Poletti, "vivre son deuil et croître"

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Ceux que j'ai aimés sont toujours vivants en moi


Je n’ai qu’une certitude :
Ceux que j’ai aimés, ma famille, mes camarades, mes enfants,
Demeurent vivants en moi.
Ils guident encore mes pas.

Leur être fidèle, ce n’est pas s’enfermer dans la douleur.
Il faut continuer de creuser le sillon : droit et profond.
Comme ils l’auraient fait eux-mêmes.
Comme on l’aurait fait avec eux, pour eux.

Être fidèle à ceux qui sont morts,
C’est vivre comme ils auraient vécu, c’est les faire vivre en nous,
C’est transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres.
Ainsi la vie des disparus germe sans fin.

Je ne sais pas si je dois me dire croyant.
Je ne puis dire : je crois en Dieu.
Je ne puis dire non plus : je crois…

Ce que je sais seulement,
C’est que la mort ne détruit pas l’amour que l'on portait
A ceux qui ne sont plus…

Je le sais parce que tous les jours je vis avec les miens…

Ce que je sais aussi, c’est que la vie doit avoir un sens.
Ce que je sais encore, c’est que l’amour est la clé de l’existence.
Ce que je sais enfin, c’est que l’amour, le bien, la fidélité et l’espoir

Triomphent finalement toujours du mal, de la mort et de la barbarie.

Tout cela, je la sais, je le crois…

Dieu est-il au creux de ces certitudes ?
Je ne sais pas… Je cherche…


Martin Gray

ESPACE DEUIL RECONFORT
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