Rechercher dans ce blog

Il pleure dans mon coeur.. (Verlaine)



Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;

Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?


Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !

Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !


Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.

Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi.

Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !


Paul Verlaine.

ESPACE DEUIL RECONFORT
http://espace-deuil.blogspot.com  

 

Il aimait la mort, elle aimait la vie (Shakespeare)


"Il aimait la mort et ses sombres promesses,
Avenir incertain d'un garçon en détresse,
Il voulait mourir, laisser partir sa peine,
Oublier tous ces jours à la même rengaine...

Elle aimait la vie, heureuse d'exister,
Voulait aider les gens et puis grandir en paix,
C'était un don du ciel, toujours souriante
Fleurs et nature, qu'il pleuve ou qu'il vente

Mais un beau jour la chute commença,
Ils tombèrent amoureux, mauvais choix,
Elle aimait la vie et il aimait la mort
Qui d'entre les deux allait être plus fort?

Ils s'aimaient tellement, ils auraient tout sacrifiés,
Amis et famille, capables de tout renier
Tout donner pour s'aimer tel était leur or,
Mais elle aimait la vie et il aimait la mort...

Si différents et pourtant plus proches que tout,
Se comprenant pour protéger un amour fou,
L'un ne rêvait que de mourir et s'envoler,
L'autre d'une vie avec lui, loin des atrocités...


Fin de l'histoire: obligés de se séparer,
Ils s'étaient promis leur éternelle fidélité
Aujourd'hui, le garçon torturé vit pour elle
Puisque la fille, pour lui a rendu ses ailes...

Il aimait la mort, elle aimait la vie
Il vivait pour elle, elle est morte pour lui..."


'William Shakespeare'

Il a quitté le jeu, il a quitté la scène....de la vie.



Il a quitté le jeu
En te laissant la place.

Il a quitté la scène,
D’autres joueront le spectacle.

Il a quitté le rôle
Avant les applaudissements
Habituels du final.

Mais la vie continue,
Le théâtre n’est pas fermé.

Celui de la Vie
N’affiche jamais « complet »
Tu n’y es pas de trop
Même si tu recherches
Au travers les acteurs
Un visage que tu ne verras plus…

Même si tu es à l’écart
Des paroles de tendresse
Que tu n’entendras plus.

Reste fidèle au visage entrevu,
Aux paroles entendues.


Père André-Marie

Demain dès l'aube..je partirai. (Victor Hugo)


Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.


Victor Hugo.
(1802-1885)


Recueil: Les contemplations.