Poèmes pour les défunts, les étapes du deuil, suicide, textes de réconfort, prières pour les morts, fausse-couche, mort d'un enfant, comment témoigner sa sympathie à une personne en deuil, etc.
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Comment réagir face à un suicide (suite)
Deuxième partie
Il est sain de vivre ces émotions, de pouvoir les exprimer, elles sont normales...Si personne ne semble disposé à écouter ou à comprendre, il est possible d'écrire une lettre au défunt, avec tout le ressentiment, tout le cataclysme émotionnel ressenti, et de brûler cette lettre ensuite.
Au début, on peut être tenté de prendre des anti-dépresseurs, ou anxiolytiques, pour ne rien ressentir, pour moins avoir mal....Si les émotions ne sont pas exprimées ou extériorisées, elles restent à l'intérieur mais devront ressortir tôt ou tard, et parfois des années après.
L'étape de l'acceptation est beaucoup plus difficile, et il faut également pardonner au disparu, pardonner son geste.
Et se pardonner à soi-même, car dans le contexte du moment, on a fait ce qu'on pouvait, avec les informations que l'on avait. Même s'il y avait des "appels au secours" qu'on n'a pas pris au sérieux parce qu'on n'y croyait pas. A ce moment-là, on a réagi de la façon la plus juste pour nous. Avec le recul, nous voyons et analysons les choses différemment
Il est vain de penser que nous aurions pu empêcher le suicide, ce serait présomptueux de notre part. Le désir de mort est profondément ancré dans le suicidaire et n'aurait été que reporté.
A nous seul, nous ne pouvions pas renverser toute la situation et lui donner l'envie de vivre. Tout ne repose pas sur nos épaules, et nous n'avons pas le pouvoir de vie et de mort.
Même si on avait offert notre aide, un moment d'écoute, une présence, il n'est pas dit que le suicide n'aurait pas eu lieu quand même plus tard, nous n'avons pas le contrôle sur la vie des gens.
Nous ne saurons jamais.
La personne qui se suicide se sent piégée, sans espoir, et sans pouvoir de changer sa vie. Elle a essayé tous les moyens connus pour faire face à la situation, en vain. Elle finit par croire que sa vie est un échec, par sa faute, qu'elle est une ratée, indigne d'être aimée et que tout le monde serait mieux si elle n'était plus là.
Le suicide peut-être vu aussi comme une forme de punition que la personne inflige à son entourage et à la famille qui reste derrière elle. "ils vont bien voir, ils ne me croyaient pas..." Un jeune avait dit à un ami : "un jour, je vais faire à mes parents quelque chose dont il se souviendront toute leur vie..."
Il s'est suicidé quelques semaines plus tard...
On ne passe jamais un deuil sans douleur, sans perdre quelque chose de nous. On prend aussi conscience que la vie est éphémère et qu'elle peut s'arrêter à tout moment.
Sans en faire une obsession qui nous empêche d'avancer, soyons conscients d'avoir la chance d'être entouré des personnes que nous aimons, et disons leur le plus souvent possible, que nous les aimons!
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