La durée et l’intensité du deuil peuvent aussi dépendre des relations que vous entreteniez avec le (a) défunt(e), des causes de la mort (accident, maladie, vieillesse, suicide…), de l’âge de la personne disparue.
Certaines circonstances sont encore susceptibles d’aggraver la douleur des proches (mort d’un enfant, suicide, homicide), le décès d’une personne aimée bouleverse toujours l’existence de ceux qu’elle laisse derrière elle.
Vous devrez faire un cheminement plus ou moins long avant de retrouver un équilibre qui vous permettra de penser à votre défunt sans désespoir.
La séparation définitive d'un proche aimé ne s’efface jamais ; mais, avec le temps, elle devient une cicatrice intérieure qui n’empêche plus de vivre.
Comment se fait le travail de deuil ?
C’est un cheminement qui, peu à peu, permet d'accepter la séparation, mais on n'oublie jamais, on vit AVEC.
Il semble, souvent, sans fin, on va un peu mieux, avec des retours en arrière, des souvenirs qui ressurgissent.
Ce travail de deuil est unique.
Chacun l’accomplit à sa manière, à son rythme.
La plupart des personnes en deuil passent par des phases où certaines émotions prédominent.
Pas forcément au même rythme, ni dans le même ordre, ni avec la même intensité.
Savoir que ce processus psychologique existe, qu’il est normal, et pouvoir en reconnaître les signes, peut vous aider, tout comme ceux qui vous sont proches.
Sachez aussi qu’il est également parfaitement normal de ne pas ressentir chacune de ces étapes dont voici un aperçu sommaire.
Quelles sont les étapes du deuil ?
A l'annonce du décès, c'est LE CHOC. Le ciel nous tombe dessus, littéralement ! On est choqué, comme anesthésié !
Même quand elle survient après une longue maladie ou à un âge avancé et que l’on pense s’y être préparé, la mort a quelque chose de définitif, catégorique, d'impossible retour en arrière,
Cette fois, c'est fini, on ne le reverra plus.
Encore pire quand elle survient subitement, après un accident ou un suicide, par exemple.
On ne peut pas y croire, être dans un déni complet, comme si refuser la réalité allait la transformer.
On pense, on espère, que c'est une erreur, que c'est quelqu'un d'autre, qu'ils se sont trompés...
C’est aussi une manière inconsciente de se protéger de la violence de la mort et de la souffrance. Souvent, des proches ont l’impression d’être comme anesthésiés et n’arrivent même pas à pleurer. Cette phase de choc peut durer de quelques heures à quelques jours.
Puis vient LA COLERE.
"Pourquoi elle?" " Pourquoi lui?" "C'est trop injuste !" "Pourquoi ça nous arrive à nous ?"
Face à l’irrémédiable, à une sensation de perte qui donne le vertige, vous éprouverez peut-être aussi un sentiment de révolte et de colère qui peut parfois se diriger contre la personne disparue (surtout après un suicide.) contre Dieu, le Ciel, le Destin, comme s'il fallait chercher un coupable.
Puis vient un intense sentiment de TRISTESSE, voire même de DESESPOIR.
Après une période où on pense sans arrête à la personne disparue survient celle où l’on ressent intensément l’absence, la solitude.
Son absence laisse un vide immense, que rien ne comble. Tout nous le rappelle, rien ne le remplace.
Le goût de vivre peut avoir disparu et la tristesse paraît souvent ne jamais vouloir finir. Les jours s'étirent à l'infini.
Cela ressemble à une dépression, on pense même à rejoindre notre disparu, et que plus jamais on aura le goût de vivre.
Mais heureusement, avec le temps, vient L'ACCEPTATION, la résignation:
On accepte qu'il soit "ailleurs", et que nous, on doit continuer à vivre, quand même, malgré...
Peu à peu, on émerge du deuil, alors que cette idée même a été inacceptable pendant très longtemps.
Vous allez à nouveau être capable de faire des projets, penser un peu à l'avenir, vous habituer à une vie sans lui (elle) de nouer de nouvelles relations, d’apprécier la vie, à penser "JE" au lieu de "NOUS", à décider par vous-même, surtout si c'est votre conjoint qui est parti.
Cela ne signifie absolument pas que vous avez oublié la personne qui vous aimez toujours, qui est toujours dans votre coeur, mais son souvenir vous fait moins mal, il devient comme du baume sur votre coeur blessé.
Combien de temps dure un deuil ?
Pour surmonter le bouleversement que constitue le décès d’une personne aimée, il vous faudra beaucoup de temps, des années le plus souvent. Reconstruire votre vie différemment, vous permettre d'éprouver de la joie, même si ça vous fait culpabiliser au début..
La souffrance est non seulement psychologique, mais aussi physique.
Dans les premiers temps, vous ne pourrez peut-être rien manger, pas dormir, même pas pleurer.
Mais être en même temps très fatigué, lourd, sans vie, tout vous semblera difficile.
Certaines personnes, au contraire, se jettent à corps perdu dans le travail, l'organisation des funérailles, le rangement, etc. comme une fuite, pour ne rien ressentir.
Quand on vit un deuil, on ressent souvent le besoin de se retrouver seul(e). Même si l'entourage est présent, attentionné, il nous pèse parfois.
C’est une réaction instinctive, normale, mais prenez garde à ne pas vous isoler. Une présence aimante, même sans parler, est réconfortante.
Quand on a un proche en deuil, on ne sait souvent pas comment faire, on attend plutôt vos demandes,
par crainte de se montrer indiscret ou de ne pas savoir comment se comporter.
Alors n'hésitez pas à demander de l’attention et du temps à vos proches et à votre entourage. Acceptez les invitations à manger, car étant seule, on n'a guère envie de faire la cuisine et il est important de bien se nourrir pour supporter cette dure épreuve, reprendre des forces.
Si vous avez envie de parler du défunt, d'évoquer des souvenirs, faites-le.
Encore une fois, l'entourage ne sait jamais vraiment s'il faut en parler ou non, c'est vous qui "donnez le ton."
Les personnes qui vous aiment ne demandent qu'à vous aider, elles feront ce qui vous convient, elles vous tendent la main.
Prenez-la !
ESPACE DEUIL RECONFORT
http://espace-deuil.blogspot.com
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