Quand Dieu m’aura fait des excuses pour son infidélité,
Quand cessera la valse des regrets
...qui fait danser les héritiers,
bien au froid dans mon cercueil douillet,
je passerai aux aveux.
Je vous dirai que c’est de leur vivant
qu’on rend les morts heureux !
C’est aujourd’hui
que je veux respirer vos chrysanthèmes
qui se souviennent.
Entendre vos «je t’aime»,
recevoir vos pensées éternelles à la p’tite semaine.
Quand vous vous intéresserez à la vie,
je mourrai moins souvent.
Que les « si j’avais su »,
les « trop tard » pourrissent dans la fosse commune du néant !
Je voudrais connaître
l’honneur de ta peau dans le secret du matin.
Libérer le p’tit lapin prisonnier
dans le chapeau du magicien.
M’envoler sur le deltaplane de ton cœur,
loin des amours informatisés.
Moissonner les blés de l’accoutumance
pour faire le pain de l’amitié.
Retenir ton bras pour n’être pas à l’heure
au vertige du départ.
Ne plus faire croire à l’alcool qu’il est le seul
pansement de mon cafard.
Pour tarir la source de tes yeux, être capable
d’aller cueillir des edelweiss.
Fleurir de rires les encombrants moments de nos détresses.
Avant ma fin dans le monde,
avoir une petite place sous l’ombrelle du bonheur.
Me permettre la tendresse de ton parfum pour me rendre meilleur.
Diriger l’orchestre de la liberté,
réunir les chœurs de la solitude dans mon conservatoire.
Composer une symphonie perpétuelle
qui irait se faire entendre à l’horizon de ta mémoire.
S’il est impossible d’obtenir sans tricher,
un p’tit paradis sur terre,
de se reposer en paix les yeux ouverts
ailleurs que dans l’insouciance des cimetières,
il me sera bien cruel de devoir supporter
votre cortège de larmes endimanchées !
Quand arrivera mon heure d’échapper à la peine de vie,
craignez le tonnerre de ma colère ressuscitée !
Poème écrit par Eric Chardin, un ami de Facebook
avec son aimable autorisation.
Magnifique poème...
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